Le chef de l’État et son gouvernement demeurent engagés à préserver l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) et sa souveraineté, en dépit de l’agression rwandaise, a rassuré sa porte-parole, lors d’une conférence, vendredi 24 octobre 2025, à Kinshasa.
« Je vous ai rappelé toute la situation, partant de l’isolement diplomatique à l’ouverture au monde, grâce à la vision et le dynamisme du président de la République. Seulement, il y a une ligne rouge sur laquelle le Chef de l’État insiste : le respect de l’intégrité territoire et la souveraineté de la RDC qui ne sont pas négociables », a dit Tina Salama, dans sa conférence intitulée : « Construction de la paix en RDC : le rôle de la Diplomatie et des institutions fortes ».
« En utilisant la Diplomatie comme piste de solution face aux causes exogènes de la situation de la République démocratique du Congo (RDC), la première stratégie du Président Tshisekedi, a été d’aller partout où l’intérêt de la RDC est en jeu. Plus de 20 pays visités dont les 9 pays voisins, pour relancer la coopération bilatérale d’abord en Afrique avec les pays voisins, en Europe, en Amérique, etc. Le Président a participé à plusieurs sommets des organisations régionales (CEEAC, CIRGL, SADEC, EAC, UAJ et Internationales (ONU, Sommets sur l’Environnement, Sommets Russie-Afrique, Chine-Afrique…) », a-t-elle renchéri.
Elle a fait mention de l’évolution positive de ce front diplomatique dans différents cadres de discussion notamment à Washington où un accord a été signé avec le Rwanda ou encore à Doha où les négociations se poursuivent.
« Pour l’Accord de Washington et les négociations de Doha, le processus avance malgré les difficultés inhérentes à la résolution des conflits. Les organes chargés de la mise en œuvre se réunissent », a-t-elle fait savoir.
Tina Salman a précisé que dans l’accord de Washington, il y a un Comité de surveillance conjointe composé des parties (RDC et Rwanda) et de la médiation Etats Unis, Qatar et Union africaine (UA), tandis que dans les négociations de Doha, il y a notamment l’idée de la mise en place du mécanisme permettant la libération des prisonniers ou détenus par l’une ou l’autre partie ainsi que la mise en place du mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu.
Elle a rappelé quelques causes endogènes à cette crise sécuritaire, héritée par son gouvernement.
« Ces causes endogènes sont notamment l’exploitation perverse des conflits interethniques par la manipulation des leaders communautaires. D’où la prolifération, à partir des années 2000 de groupes armés y compris le M23, essentiellement dans l’Est du pays. Il y a l’absence de l’autorité de l’Etat et déficit des services publics y compris la justice minée par la corruption, la pauvreté, la faiblesse du système éducatif », a expliqué Tina Salama.
En dehors de la cause d’agression rwandaise, le front diplomatique concerne aussi la promotion de la RDC comme pays solution aux défis mondiaux présents.
« Partout le chef d’Etat a présenté la situation du Congo et ses opportunités notamment dans le domaine de l’environnement où la RDC est le pays solution », a-t-elle dit.
Bonne gouvernance et institutions fortes
Poursuivant sa présentation, la Porte-parole du président de la République, a évoqué d’autres mécanismes utilisés par le Gouvernement pour la construction de la paix et la mise en œuvre du développement du pays, à l’instar de la bonne gouvernance et les institutions fortes privilégiant les intérêts de la population.
« Non, il n’y a pas que la diplomatie, il y a la bonne gouvernance, il y a la lutte contre la corruption, il y a la montée en puissance des militaires. Donc, il y a tellement des secteurs… l’accès à l’éducation, etc. », a expliqué l’oratrice.
Parlant des institutions fortes, elle a indiqué qu’il s’agit d’institutions où il y a un accès aux soins de santé, à la scolarité gratuite et autres programmes développés au profit de la population.
« (..) Aujourd’hui nous avons ce grand projet-là de la couverture santé universelle. On évolue petit à petit, mais on va y arriver. Et puis, il y a la construction des hôpitaux modernes, l’accès à l’éducation. Aujourd’hui, moi, je suis en train de venir ici à l’UPN ou vous étudiez dans les bonnes conditions grâce au programme de rénovation des établissements d’Enseignement supérieur. Ce n’est pas le cas partout, mais il faudrait qu’il y ait de plus en plus de rénovations », a conclu Tina Salama.
Pascal Masirika Bisimwa

