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Kinshasa: Que reproche t-on à Augustin Matata Ponyo dans le dossier « Bukanga Lonzo »?

En lisant la copie du Réquisitoire du Procureur Général Près la Cour Constitutionnelle tendant à obtenir l’autorisation de poursuites de l’ex-Premier ministre MATATA PONYO, voici le fond du dossier :

  1. Le choix du partenaire sud-africain, la société « Africom Commodities »une société qui était à sa 3è année d’existence, sans expertise en matière de création et de gestion de parc agro-industriel. Matata va alors écrire aux ministres concernés par ce projet, leur proposant (imposant?) la société « Africom Commodities », qui sera au final choisie, à travers une procédure d’attribution de marché de gré à gré (sans autorisation de la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics).
  2. Sa propre société créée avec les membres de sa famille
    Il va s’avérer que le choix de « Africom Commodities » n’était pas innocent, car Matata Ponyo va, dans la même période de démarrage du projet « Bukanga Lonzo », à travers son épouse, Mme Katchoko Hortense, et son défunt père Matata Edouard, créer sa propre société dénommée « Feed Africa Sarl », pour des activités agricoles dans la concession du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
  3. Décaissement des fonds en urgence, sans le contrôle du Ministère du Budget.
    Matata Ponyo, par de nombreux ordres donnés à son Ministre-délégué (Patrice Kitebi), va faire décaisser et assurer le transfert de 83% des fonds dans les comptes de la société « Africom Commodities » (et ses alliés, comme « DESTICLOX ») en Afrique du Sud, et dont les titulaires semblent avoir, à propos de leurs activités en RD Congo, aucune obligation envers le fisc. « DESTICLOX » encaissera 510.883,84 USD au titre de frais de gestion du Parc on ne sait en vertu de quel pouvoir. Par la suite, la même société, avec une autre société appelé « AGRINVEST »), recevra 4.941.600 USD pour mettre des gravillons sur la route qui relie la nationale N°2 au Parc… des travaux qui n’ont jamais été faits et personne ne leur a demandé des justifications jusqu’à ce jour.
  4. Des acquisitions non programmées et surfacturation
    Le Trésor Public avait reçu l’ordre du paiement d’un Ultimate Building Machine (utile dans la construction des maisons, des installations, etc.) pour un montant de 7.989.408,08 USD au profit de la société MIC Industries. La société sud-africaine « Africom Commodities » a déclaré tout ignorer de cette commande non programmée.

Autant de questions qui rendent indispensable l’audition du Sénateur Matata Ponyo.

Affaire à suivre.

Exacte-info.net

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