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Bukavu : Rôle régalien de protection du Parc National de Kahuzi-Biega et appui international pour le bien de l’humanité.

Le Parc National de Kahuzi-Biega est en proie au braconnage et à une déforestation accrue malgré les résolutions de l’atelier d’intégration des activités de ses partenaires dans son Plan Opérationnel 2024 tenu à l’Hôtel Résidence du 25 au 27 Septembre 2024.

Lors de l’atelier, les 90 participants ont dénoncé et convenu de combattre davantage la déforestation et le braconnage qui menacent le Parc depuis des décennies.

En effet, c’est depuis l’arrivée massive des réfugiés rwandais en 1994 que le PNKB fait face à une déforestation sans commune mesure, notamment. La situation s’est empirée avec les guerres à répétition.

Aujourd’hui, aucune présence de groupe armé étranger n’est confirmée dans le PNKB, selon la direction du Parc.

Nonobstant, les participants ont épinglé la responsabilité des groupes armés locaux, des populations riveraines  et des particuliers menant des activités intensives au sein même du Parc depuis bien avant l’accord de partenariat public-privé signé entre l’ICCN et la Wildlife Conservation Society (WCS), il y  a maintenant 2 ans.

Il est de notoriété publique que la protection du Parc National de Kahuzi-Biega conditionne la survie de l’espèce humaine.

La renonciation des congolais, à différents niveaux, à certains gains tirés d’activités menées en son sein serait le catalyseur de sa protection.

Les assises de l’Hôtel Résidence ont dégagé des résolutions pertinentes dont :

  1. Instruire les chefs coutumiers de s’impliquer dans la conservation du PNKB et interpeller ceux d’entre eux qui sont impliqués dans sa destruction ;
  2. Controler et fermer les ports clandestins facilitant le transport des ressources prélevées illégalement dans le Parc  et pour lesquelles certains agents de l’Etat percoivent illégalement  des taxes ;
  3. Mettre fin à l’occupation illégale du Parc par des hommes politiques, grands commerçants, les groupes armés locaux, entre autres recommandations.
    Il ressort de ces dernières que la tâche de faire respecter lesdites recommandations incombe, en grande partie, au gouvernement congolais. Les forces armées et autres services spécialisés ayant la sécurité dans leurs attributions sont les mieux indiqués, pouvoir régalien obligeant, pour interpeler les récidivistes mettant en mal l’avenir du PNKB.

Se faisant, la protection des intérêts égoïstes  ne devrait pas donner lieu à des manipulations visant à dédouaner qui que ce soit de ses responsabilités.

Bien entendu, les Wazalendo sont des supplétifs de l’armée régulière, ils sont reconnus par la Constitution. Leur situation est dans les mains de leur hiérarchie.

Quant aux hommes d’affaires opérant dans le Parc, les Gouvernements national et provincial devraient tirer le sort de leurs activités au clair.

En définitive, le soutien international ne dédouane pas les gouvernements du monde de leurs  responsabilités régaliennes, surtout en ce qui concerne la protection de leurs citoyens, terres et particulièrement les aires protégées, où certains groupes armés trouvent asile et tentent de pérenniser en toute quiétude leurs opérations.

Faustin MULIRI MIRUHO

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