La cheffe de la Monusco appelle à une mobilisation urgente face à la crise humanitaire et sécuritaire qui sévit dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans une vidéo relayée sur le réseau X, Bintou Keita exhorte la Communauté internationale à agir sans délai.
« Ce qui se passe dans l’Est de la RDC doit interpeller tout le monde. Il faut que cette situation s’arrête », déclare-t-elle avec gravité. Un appel poignant alors que les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri font face à une recrudescence des violences, marquées par les offensives répétées des rebelles du M23-AFC appuyés par l’armée rwandaise.
Depuis plusieurs mois, les combats ont entraîné de nouveaux déplacements massifs des populations, aggravant une crise humanitaire déjà critique. La cheffe de la Monusco dénonce une situation « prise au piège », notamment autour de la ville de Goma, où les affrontements se rapprochent dangereusement des centres urbains.
Lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU, en janvier dernier, Bintou Keita avait déjà tiré la sonnette d’alarme, évoquant des violations flagrantes du droit international humanitaire et la montée de l’insécurité.
Face à cette détérioration rapide, Bintou Keita plaide pour un sursaut collectif. Elle appelle les partenaires régionaux, les autorités congolaises et les forces onusiennes à renforcer leur coopération, afin de protéger les civils et garantir l’accès de l’aide humanitaire dans les zones en crise.
Le message de Bintou Keita est clair : l’Est de la RDC ne doit plus être une crise oubliée. Il s’agit d’une responsabilité collective qui engage les décideurs, les voisins de la RDC et l’ensemble de la Communauté internationale.
« Ce n’est pas qu’un problème congolais. C’est une question de paix régionale, de dignité humaine et de justice pour les populations qui endurent l’indicible », insiste-t-elle.

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