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Kinshasa : le Mwami Kabare R-II n’est pas mort car son esprit plane sur le royaume d’Alexandre choisi par les Bajinji, selon le Chercheur Dieudonné Chirishungu.

C’est ce qu’il faut retenir des hommages rendus le weekend dernier à sa Majesté le Mwami Désiré Kabare Rugemaninzi II lors des manifestations organisées par l’UDEZOKA au chapiteau du palais du peuple ici à Kinshasa en présence de la très distinguée Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi, du Ministre de la recherche scientifique et innovation technologique Gilbert Kabanda Kurhenga et d’un parterre d’invités de divers horizons. L’événement avait comme label, la mémoire de Sa Majesté N’Nabushi Mwami Désiré Kabare Rugemaninzi parce qu’il n’y a qu’un seul, celui de Kabare. Et puisque le Mwami ne meurt jamais, son esprit reste planer sur le Royaume, un esprit incarné dans le successeur Alexandre Kabare Rugemaninzi N’Nabushi XXX choisi par les Bajinji. Parce que contrairement à ce que certains croient à tort, il n’y a pas de primogéniture chez les Bashi. Les Bajinji peuvent choisir le successeur, mais ce n’est pas une règle intengible. Ils choisissent celui qu’ils trouvent dans la famille du Mwami, le plus vaillant, le plus apte à conduire le Royaume. Désiré Kabare Rugemaninzi II était un Roi à la tête d’un royaume vaste du Bushi. « Beaucoup de royautés que l’on trouve dans le Bushi, hier, ils étaient des principautés. Voilà pourquoi la mort de N’Nabushi est un événement cosmique, un grand événement surtout que le Bushi s’étend jusqu’au Rwanda » selon le chercheur Dieudonné Chirishungu qui avait plaidé pour que les Bashi du Rwanda viennent aux obsèques de leur Roi. Les Bashi sont autour de sept millions de congolais. Il parle d’une force démographique avec laquelle il faut compter.

Quid de Chirunga, le siège de la cour royale ?Chirunga et Malunga, c’est le même mot qui signifie, le lieu le plus élevé. Le Bushi est essentiellement bâti sur sur un plateau des montagnes où le point le plus élevé se trouve à Chirunga. C’est vrai qu’il y a des montagnes qui entourent le Bushi, par exemple les Bahwinjahwinja sont dans des montagnes de 3.000 mètres d’altitude. Mais le gros du Bushi est un plateau des montagnes et Chirunga était le point à partir duquel on descend à l’Ouest, à l’Est,  au Nord et au Sud.

Se confiant à Exacte-info.net, le chercheur Dieudonné Chirishungu affirme que c’est à Chirunga où le Mwami N’NABUSHI avait érigé sa Cour voici plus d’une dizaine de siècles. Chirunga est donc, une place millénaire. Il précise que la configuration ancestrale de Chirunga va de Mubanda à Chibanda jusqu’à Irhondabyuhu et de là jusqu’à la rivière Murhundu. La cour royale du Bushi s’étend sur une trentaine de Kilomètres. Il fait remarquer qu’il y a un espace qui n’était pas habité à l’époque parce qu’il faisait partie intégrante de la Cour royale qui était entourée d’une plante brûlante dénommée en Mashi le  » Nshusha « . Ce qui veut dire qu’on ne pouvait accéder à la Cour royale qu’à partir des endroits prévus pour cela.

Bien plus, d’après les historiens cités par Dieudonné Chirishungu, le Royaume du Bushi date du sixième et du neuvième siècle. C’était sûrement une période hautement organisée. Les mêmes sources renseignent que le Bushi constitue l’école de l’organisation politique en Afrique centrale. Au motif que le Bushi fut le tout premier Royaume vertical, c’est à dire, fédérateur de plusieurs tribus de l’Afrique centrale. Les autres Royaumes comme les Empires Luba, Lunda sont des enfants, politiquement parlant, du Royaume du Bushi. Au point qu’il y a plusieurs moyens de suivre les migrations des peuples. On dit par exemple que les Bayombe sont des petits fils des Bashi. C’est la culture qui a suivi tous ces endroits, conclu le chercheur Dieudonné Chirishungu.

Propos recueillis par Pascal Masirika Bisimwa

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