L’évasion de plus de 2 mille détenus de la Prison centrale et la chute de la ville contrôlée par les rebelles de l’AFC-M23 RDF serait à la base de la montée de l’insécurité et de violations massives de droits humains à Bukavu.

Selon certains analystes, la ville est caractérisée par un taux élevé de criminalités et d’une violation de droits de l’homme jamais atteint depuis sa création.

Des attaques d’hommes armés dans des résidences, des magasins et boutiques y compris les hôpitaux sont attaqués et des assassinats de paisibles citoyens sont enregistrés.

Des présumés auteurs sont immolés et lynchés par la population en colère faisant usage de la justice de rues.

Ainsi le ramassage des corps sans vie dans les eaux et rues est devenu monnaie courante.

Dans les communes de Bagira, de Kadutu à d’Ibanda, plusieurs citoyens rentrent chez eux au plus tard à 18h30 pour tenter de se mettre à l’abri du danger.
Coup sur coup, des maisons de tolérance, buvettes et bars sont dans l’obligation d’arrêter leurs activités à 19h 00 faute de clients. D’autres sont obligés de fermer carrément.

Contacté par exacte-infos.net, certains habitants accusent des motards d’être complices car dans certains coins de la ville, les malfrats utilisent des motos après leur forfait.

En réaction, l’e Président de l’Association pour la Solidarité Nationale des Motocyclistes du Congo rejette cette accusation. Dans une interview accordée ce week-end à Exacte-info.net, Jérémie BARAKA, estime que l’utilisation d’une moto dans une opération ne fait pas de cette personne un motocycliste.
Il invite les membres de sa corporation à la vigilance et dénoncer tout cas suspect. Il plaide pour le rétablissement de l’autorité de l’État Congolais et la sécurité dans la ville de Bukavu.

David Balibonera