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Uvira : Formation des journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains.

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Le 6 novembre 2024, à l’Hôtel Umoja à Uvira, l’ONG JPDDH (Journalistes pour la Promotion de la Démocratie et des Droits Humains) a organisé un atelier de formation sur le thème : « Rôle du journalisme dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine ».

Cet événement a rassemblé 15 journalistes gestionnaires des médias congolais.

Avec le soutien de la National Endowment for Democracy (NED), la formation s’inscrit dans le cadre du projet « Médias pour la consolidation de la démocratie et la lutte contre les discours de haine en RDC ».

L’objectif principal était d’améliorer la collaboration entre les autorités politiques et les médias afin de promouvoir la liberté de la presse à Uvira.

Les lauréats ont participé à des sessions de formation sur le rôle des médias dans la démocratie, ainsi que les techniques de couverture médiatique liées à la désinformation et aux discours de haine. L’après-midi, un forum communautaire a permis aux journalistes d’échanger avec des acteurs politico-administratifs, sécuritaires et de la société civile, afin de dresser un état des lieux de la liberté de la presse à Uvira.

Cette rencontre a également été l’occasion de renforcer le plaidoyer auprès des représentants de l’Administrateur du territoire d’Uvira, de la Chefferie des Bavira, ainsi que des services de l’ANR et de la police, pour obtenir leur engagement en faveur de la liberté d’expression et du rôle des médias dans la promotion des droits humains.

Madame Françoise Bukuru, journaliste à Uvira, a souligné l’importance de ne pas propager de messages de haine. « Cela nous renvoie directement au respect de l’éthique et de la déontologie du journaliste congolais. Les techniques que nous avons apprises ici nous permettront de vérifier les informations diffusées, afin d’éviter celles qui pourraient nuire à la communauté. Bien que je ne puisse pas confirmer si des messages de haine circulent dans les médias locaux, il est vrai que certaines émissions à téléphone ouvert sont souvent accusées de dérapages », a-t-elle déclaré.

Elle a également noté que les réseaux sociaux sont souvent le vecteur de ces messages haineux, diffusés par des membres de communautés WhatsApp. « En tant qu’administrateurs de ces groupes, nous avons la responsabilité de supprimer ces messages et de ne pas les partager. Il est essentiel de produire des informations vérifiées pour contrer ces discours » , a ajouté Kefa Karago, directeur de l’agence de presse AVERTICOM.

Les journalistes ont également évoqué les menaces et intimidations qu’ils subissent de la part de personnes payées pour propager des messages divisionnistes. Dans ce contexte, Alphonse Mufariji, responsable du mouvement citoyen MCLA et l’un des facilitateurs de la rencontre, a exhorté les journalistes à respecter leur ligne éditoriale et à faire preuve de professionnalisme, malgré les difficultés d’accès à l’information. « Nous sommes conscients des défis auxquels ils font face, notamment en raison de moyens limités, ce qui impacte leur liberté et contribue à la désinformation au sein de la communauté locale », a-t-il déclaré.

Enfin, Herman Yaho Muma, représentant de l’administrateur du territoire d’Uvira, a souligné l’importance de promouvoir l’amour et la cohésion. « Il est crucial de changer les mentalités. La division ne nous mènera nulle part. Des échanges comme ceux-ci sont essentiels pour favoriser ce changement. Je recommande aux JPDDH de multiplier ces initiatives de sensibilisation pour préparer la communauté locale à cette évolution, car le développement doit s’accompagner de paix, d’amour et de ccohésion», a-t-il insisté.

Fiston Ngoma Mayabala

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