Ce samedi 28 septembre 2024, Seth Kikuni, ancien candidat à la présidence de la République et président du parti politique dénommé « Piste pour l’émergence », a été transféré au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) après près de quatre semaines de détention à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) où il était maintenu en garde à vue.
La justice l’accuse d’« incitation à la désobéissance civile » et de « diffusion de faux bruits ». Des accusations rejetées en bloc par ses avocats et son parti politique. Ils font remarquer que les griefs mis à charge de Seth Kikuni seraient « préfabriqués », reposant sur des propos sortis de leur contexte.
En réaction, le cadre de concertation des forces politiques et sociales qualifie de « transfert illégal » et d’« acharnement injustifié ». Dans une déclaration rendue publique à Kinshasa ce 28 septembre 2024, cette plateforme a exprimé son indignation face à ce qu’elle perçoit comme une manœuvre politique visant à museler une figure de l’opposition active. Cette structure condamne le transfert de Seth Kikuni à la prison centrale de Makala, alors que son dossier est vide », peut-on lire dans son communiqué. Les signataires ont également déploré l’instrumentalisation de la justice pour étouffer l’opposition et intimider les citoyens engagés dans la lutte pour « un Congo libre et juste ». Cette réaction fait suite à un sit-in organisé devant le Palais de Justice le 25 septembre dernier. Les manifestants réclamaient la libération de Seth Kikuni et d’autres acteurs politiques et de la société civile incarcérés.
Alain Ngabo Ya Kajemba.