Cette célébration marque la Journée internationale pour la culture de la paix, organisée le 21 septembre de chaque année. L’Ong Alert International a choisi d’organiser cette activité ce 28 septembre, mobilisant une centaine de femmes commerçantes du projet « Mpaka Shamba Letu ». La caravane motorisée a débuté au rond-point Kavimvira, traversant l’artère principale de la ville en passant sur la route Mwami vers la Chefferie de Bavira, pour finir devant la mairie. Cet événement visait à sensibiliser sur l’importance de la paix comme fondement du développement et de la cohésion sociale.Dans son discours de circonstance, le maire Kiza Muhato, a rappelé que sans paix, le développement est compromis. » _Constructions la paix et combattons le tribalisme et la division. Nous sommes tous créés par Dieu, chacun avec ses spécificités physiques et tribales. Si nous-nous aimons, nous vivrons en paix »,_ a insisté le maire devant la foule.Il a encouragé les femmes à cultiver l’amour, le respect mutuel et l’unité. Des arbres symboliques de la paix ont été plantés. Les témoignages des participantes, comme Riziki Musangwa Jacqueline, ont fustigé les difficultés rencontrées aux frontières, où leurs produits sont souvent saisis, ce qui handicape la survie de leurs familles._ »Nous recommandons à Alert International de plaider pour qu’on nous respecte en tant que femmes à la frontiere. Que cesse la confiscation de nos produits commerciaux. Qu’on cesse aussi d’estampiller en désordre nos documents migratoires cepgl. ça se remplit vite, avant la date d’expiration »,_ a recommandé madame Jacqueline Riziki. Une autre femme, Zamda Ngamiya Irène, présidente de la coopérative « Mamans Juhudi », a parlé des efforts pour établir des systèmes d’épargne et de micro-crédit, favorisant une collaboration entre femmes congolaises et burundaises. Elle a insisté sur la nécessité de respecter les réglementations douanières pour éviter des conflits et des pertes économiques. » _Des échanges commerciaux sont pacifiques, malgré des difficultés administratives et des abus »,_ a déclaré dans une interview madame Irène.Malgré les abus signalés, les femmes impliquées dans le trafic transfrontalier entre le Burundi et la RDC travaillent à construire des liens de confiance et à soutenir celles qui rencontrent des difficultés. _ » Nous pouvons envoyer de l’argent et elles nous expédient les marchandises jusqu’à destination ici. Et s’il y a des cas d’arrestation ou de confiscation des marchandises de l’une de nous, les femmes burundaises de notre reseau interviennent pour plaider pour notre cause. Voilà comment nous construisons la paix à notre façon », a_ ajouté madame Irène.
La journée devrait se conclure par un match de football entre des motocyclistes et des agents de sécurité, renforçant ainsi le message de cohésion sociale et d’unité entre les communautés. Cette célébration a non seulement mis en avant les défis des femmes commerçantes, mais aussi leur résilience et leur engagement envers la paix.
Fiston Ngoma Mayabala
