Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a annoncé, ce jeudi, 18 septembre 2024 à Kinshasa, la suspension préventive de Dénise Dusauchoy Mukendi et Jacky Ndala de toute intervention dans les médias et sur les réseaux sociaux.Cette décision a été prise au lendemain d’une réunion extraordinaire présidée par Christian Bosembe. Le CSAC a ainsi imposé un embargo de 45 jours aux deux protagonistes. Cette sanction vise à protéger l’espace public de discours jugés préjudiciables et à réaffirmer l’importance du respect des normes éthiques dans les médias.

Dénise Dusauchoy est accusée d’avoir enfreint la loi en publiant des vidéos contenant « des insanités à l’égard d’un professionnel des médias, le traitant de tous les maux ». Un comportement jugé inacceptable par l’institution de régulation, qui considère qu’elle a dépassé les limites de la liberté d’expression en versant dans l’insulte.

Quant à Jacky Ndala, il est reproché d’avoir diffusé des propos portant « gravement atteinte à l’ordre public, aux bonnes mœurs, aux droits d’autrui ainsi qu’à l’honneur et à la dignité humaine ». Ses interventions sur les plateformes numériques ont été qualifiées d’incitation à la haine et d’atteinte à la paix sociale.

En plus de cette suspension, les deux mis en cause sont convoqués en urgence par le CSAC pour une audition afin de s’expliquer sur les faits qui leur sont reprochés. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du processus de régulation des contenus médiatiques en République Démocratique du Congo, visant à garantir un espace d’expression respectueux et conforme à la loi.

La décision du CSAC rappelle aux acteurs des médias et des réseaux sociaux leur responsabilité dans le maintien d’un discours public apaisé, loin des dérives susceptibles de troubler l’ordre social.

Alain Ngabo Ya Kajemba.