Pour honorer la mémoire des infortunés, des notables et personnalités de la communauté Banyamulenge ont organisé une cérémonie le weekend dernier à l’immeuble Reine de la paix, dans la commune de la Gombe à Kinshasa. L’émotion était à la hausse.
Dans son discours, le Président de la communauté des Banyamulenge, Enoch Sebineza Ruberangabo a plaidé pour une enquête indépendante pour mettre la main sur le auteurs et les complices de ce carnage afin qu’ils subissent la rigueur de la loi.

 » Ce n’est pas un privilège que nous réclamons, mais un droit de savoir ce qui s’est réellement passé afin que les auteurs subissent le châtiment qu’ils méritent  » , a déclaré pour sa part Alexis Gisaro, Ministre d’État des infrastructures et Travaux publics, membre de la communauté.

Invité à cette cérémonie, le Vice-Président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo s’est dit horrifié par les morts innocents rapportés aux quatre coins de la République démocratique du Congo du fait de l’intolérance, l’arbitraire, la globalisation et les agendas obscurs.
Pour mémoire, 161 Banyamulenge avaient été massacrés dans la nuit du 13 au 14 août 2004 a Gatumba au Burundi non loin de la frontière avec la République démocratique du Congo. 14  Babembe qui étaient avec eux subirent le même sort revendiqué par les dirigeants du groupe armé FNL- d’Agatho Rwasa. Ce drame survint au moment où Azarias Ruberwa Manywa alors vice Président de la RDC en charge des questions politique et de défense séjournait en mission de paix dans la Région.
Un jeune Munyamulenge dont le père et les frères avaient été tués a Baraka/Fizi en 1996 et la mère à Gatumba il y a 20 ans, a déclaré à Exacte-info.net je cite » même si la communauté internationale et la patrie oublie, nous lutterons pour que justice soit rendue ». Fin de citation.

Fiston Ngoma Mayabala