L’Institut National de la Statistique (INS) et l’école de santé publique de l’Université de Kinshasa ont rendu publics les indicateurs clés de la troisième enquête démographique et de Santé de la RDC de 2023 à 2024. Dans son volet paludisme, qui s’est appesanti sur la possession et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, les données renseignent que sa disponibilité dans les ménages a peu varié depuis la dernière enquête de 2013 à 2014, soit 70%. Entre 2023 et 2024, sa prévalence est évaluée de 69%, soit une diminution de 1% et une augmentation de 60% par rapport à l’an 2007.
En effet, les moustiquaires imprégnées d’insecticide repoussent et tuent les moustiques, fournissant ainsi une protection contre les piqûres de moustiques et réduisant la transmission des parasites du paludisme. Quand un niveau élevé de couverture en moustiquaires est atteint, cela permet de réduire le risque, non seulement au niveau individuel, mais aussi au niveau de la communauté en réduisant la population des vecteurs. L’institut précise que la distribution des moustiquaires et leur utilisation est l’une des principales interventions en matière de prévention de l’infection du paludisme en RDC.
D’après les résultats, près de sept ménages sur dix possèdent au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide, et seulement 37% des ménages ont une moustiquaire pour deux personnes ayant passé la nuit dernière dans le ménage.Dans les milieux urbains, 69% de ménages ont au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticide, 1,8 moustiquaire sur les 9.488 ménages. Dans les milieux urbains, 69,3% de ménages ont au moins une MII, 1,7 moustiquaire imprégnée d’insecticide par ménage sur 16.859 ménages à travers le pays.Au Bas-Uele, en l’occurrence, 66,5% des ménages en ont au moins une, 1,3 par ménage sur les 344 ménages. Dans la province du Kongo central, 60,8% de ménages en ont au moins une, 1,1 par ménage sur 2.033 ménages. À Kinshasa, où les moustiques pullulent à cause de la salubrité, 48,5% de ménages en ont une au moins, 1,0 sur les 3.473 ménages.Ces informations collectées sont destinées à éclairer les responsables des programmes pour concevoir des stratégies d’évaluation dont le but est l’amélioration de la santé de la population de la République Démocratique du Congo.
L’EDS-RDCIII fournit aussi des indicateurs pertinents pour évaluer la réalisation des Objectifs développement durable pour la République Démocratique du Congo, indique l’institut national de la statistique.Ceci étant les indicateurs clés, le rapport global de la troisième enquête demographique et de santé est attendu au mois de décembre prochain.
Pascal Masirika Bisimwa