Le président Félix Tshisekedi est attendu à Kisangani le 2 août 2024 pour commémorer la journée en mémoire des victimes des guerres imposées à la RDC, a annoncé le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur dans une déclaration faite ce dimanche à Kisangani.
« Le président de la République sera ici, nous allons ensemble honorer la mémoire de toutes les victimes des guerres qui nous ont été imposées, » a déclaré Shabani, parti en équipe d’avance au chef-lieu de la province de la Tshopo.
Initiée il y a plus de dix ans par la plateforme CAYP, la commémoration du GenoCost, également connue sous le nom de « Génocide des Congolais », vise à lutter contre le silence, la minimisation, le déni de justice et l’oubli des crimes graves commis en Republique Démocratique du Congo. Cette tragédie a coûté la vie à plusieurs millions de compatriotes. La commémoration sensibilise et mobilise l’opinion nationale et internationale en faveur du droit du peuple congolais à la vérité, à la justice, aux réparations et à la prévention de la répétition de tels crimes.
Le gouvernement a adopté cette cause, et la date du 2 août sera déclarée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national, selon Chantal Chambu Mwavita, Ministre des Droits Humains. Conformément aux dispositions de la Loi n°22/065 du 26 décembre 2022, fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, le président Félix Tshisekedi avait lancé, pour la première fois, la commémoration du génocide congolais 2 août 2023 à Kinshasa.
Il fait remarquer que le 2 août représente un jour spécial pour la mémoire collective de la nation et du peuple Congolais. Cette journée est présentée comme un geste de respect pour rendre hommage à tous ceux qui ont perdu la vie dans les conflits en République Démocratique du Congo.
L’année dernière, le Dr Denis Mukwege avait salué l’institutionnalisation de cette commémoration. Il a souligné que le génocide congolais se poursuit et a appelé à des réformes profondes pour une meilleure gestion des ressources, un état de droit garantissant la sécurité et la souveraineté populaire, ainsi qu’un tribunal international pour la RDC et des chambres spécialisées pour juger les responsables de ces crimes.
Pascal Masirika B