À l’occasion de l’ouverture de la 12ème Conférence des gouverneurs à Kolwezi ce mardi 10 juin, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a lancé un appel fort en faveur de la promotion de la santé en tant que droit fondamental, tout en dénonçant avec fermeté les exactions des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise.
« La RDC a pris l’engagement de faire de la promotion de la santé un droit de l’homme», a rappelé le gouverneur, soulignant l’importance de traduire ces engagements en actions concrètes.
Fort de son expérience au sein de la fonction publique internationale, notamment aux Nations Unies, Jean-Jacques Purusi a insisté sur la nécessité de garantir l’accès aux soins de santé de qualité, à une alimentation adéquate, à l’eau potable et à une assurance maladie-invalidité pour tous les Congolais.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants, il a également souligné le lien indissociable entre santé et paix : « Je suis aussi content parce qu’il n’y a pas de santé sans paix ni sécurité», a-t-il déclaré, visiblement ému.
Le gouverneur a saisi cette opportunité pour condamner une nouvelle attaque du M23 survenue à Kadutu, un quartier de Bukavu, où des civils auraient été pris pour cible alors qu’ils manifestaient contre les violences des rebelles. « Mes sincères condoléances aux familles affectées par cet énième incident favorisé par le Rwanda », a-t-il dit, pointant du doigt l’implication persistante de Kigali dans l’instabilité à l’est de la RDC.
Jean-Jacques Purusi a salué les efforts du président Félix Tshisekedi sur le plan diplomatique, tout en exhortant à une accélération du processus en cours : « Notre souhait est que cela aille jusqu’au bout, mais le plus rapidement possible afin que la communauté internationale fasse plier le Rwanda », a-t-il insisté, appelant à la signature urgente d’un accord de paix tant attendu par la population.
À Kolwezi, les gouverneurs entendent discuter de ces questions cruciales, dans l’espoir de bâtir un avenir où santé, paix et dignité humaine ne seront plus des privilèges, mais des droits concrets pour chaque citoyen congolais.
Alain Ngabo Kajemba