La chefferie de Kabare, située à une trentaine de kilomètres de la ville de Bukavu, province du Sud Kivu est endeuillée.
Elle est amputée de son très célèbre Mwami, Désiré Kabare Rugemanizi.
Féru de la cohabitation pacifique et acteur social réputé rassembleur en milieu de ses pairs congolais et de la Région, Mwami Désiré Kabare Rugemanizi poursuivait des soins de santé à Casablanca, mégalopole marocaine et fief de son homologue le Roi Mohammed VI.
Selon des informations nous parvenues samedi soir du 27 juillet 2024, le Mwami Désiré Kabare Rugemaninzi souffrait d’un déficit aigu de respiration depuis des semaines. C’est tard dans la même soirée que la nouvelle a été annoncée dans les réseaux sociaux avant de se répandre tôt le dimanche matin à travers la République Démocratique du Congo.
Le doute sur son décès s’est dissipé avec la publication d’un message de condoléances signé par Joseph Nkinzo, Président du Cinyabuguma, le regroupement des Bashi et Bahavu vivant à Kinshasa.
En attendant le rapatriement de la dépouille mortelle et les obsèques prévus à Chirunga, dans le territoire de Kabare, le recueillement est prévu à la résidence de sa sœur Éliane Kabare sise à Limete, 14e rue.
Au Sud Kivu, la consternation est totale dans les familles de ceux qui ont connu et aimé le Mwami Desire depuis les années 1980, ce digne descendant de la lignée Kabare au trône dans le Bushi, terre ancestrale a Bashi depuis près de six siècles.
Contrairement à son prédécesseur et père dont la succession avait été émaillée de conflits très violents ayant provoqué de morts et désolation, la succession semble présager un tout autre décor car la progéniture du défunt est bien connue des Bashi et le successeur parenté.
Faustin MULIRI
