À Kisangani, les jeunes affichent leur détermination à rompre avec la manipulation des politiciens. Lors d’une conférence-débat organisée le week-end dernier, ils ont réfléchi aux causes et aux conséquences de ce fléau qui freine leur épanouissement et le développement de la province.

L’objectif de cette rencontre était d’éveiller la conscience de la jeunesse, de lui rappeler ses droits et devoirs citoyens, et de l’inciter à construire un avenir fondé sur des valeurs morales et civiques solides.

Pour le Chef des travaux Véronique Mokoto, oratrice principale de la conférence, le moment est venu pour la jeunesse de sortir de l’ombre. « Il est temps que la jeunesse se réveille et comprenne qu’elle ne peut être éternellement utilisée comme un instrument de trouble ou de propagande. Les politiciens ont créé des groupes de pression dont le seul but est de conserver le pouvoir, au lieu de travailler pour l’intérêt de la province. Les conséquences sont multiples : rien n’avance, nous reculons. Il faut cesser d’utiliser les jeunes comme des armes de pouvoir et plutôt les aider à évoluer », a-t-elle déclaré.

Les jeunes participants, venus de toutes les communes de Kisangani, ont à leur tour pris des engagements clairs : promouvoir une jeunesse responsable, consciente de son rôle dans la société et soucieuse de son avenir. « Nous avons compris qu’il est temps de nous valoriser. Nous avons décidé de tourner le dos à la manipulation politicienne et de défendre uniquement la vérité, pour l’intérêt commun de la jeunesse », a affirmé l’un des participants.

Parmi les recommandations issues de cette rencontre figurent : le renforcement de l’éducation civique, la promotion de l’entrepreneuriat et la mise en place de programmes d’autonomisation des jeunes afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des acteurs politiques.

Cette initiative marque un pas important vers l’émergence d’une jeunesse congolaise plus lucide, unie et engagée pour le développement de la Tshopo et du pays tout entier.

Godelieve Omondo