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Kinshasa : d’anciens membres des Cabinets Ministériels réclament leurs indemnités de sortie, un nouveau front social en gestation

Une trentaine d’anciens membres des cabinets Ministériels du Gouvernement Suminwa I haussent le ton. Dans une lettre collective adressée au Ministre des Finances, ils sollicitent l’autorisation du Président Félix Tshisekedi Tshilombo pour obtenir le paiement de leurs indemnités de sortie, qu’ils estiment leur être dues de plein droit.

Les signataires de cette correspondance appartiennent à trois catégories distinctes :

  1. Les collaborateurs des Ministres ayant changé de portefeuille ;
  2. Ceux dont les Ministres n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement ;
  3. Et enfin, certains conseillers du Président de la République et de la Première Ministre remplacés lors du dernier remaniement du gouvernement Suminwa.

Dans leur lettre, ces ex-collaborateurs rappellent que leur démarche s’appuie sur l’article 8 du Décret n°22/10 du 4 mars 2022, portant organisation et fonctionnement des cabinets ministériels. « Par la présente, nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre collective afin d’obtenir le paiement de nos indemnités de sortie dont nous avons pleinement droit », écrivent-ils.

Selon eux, cette revendication fait suite à l’ordonnance présidentielle du 7 août 2025, ayant entériné la formation du gouvernement dirigé par Judith Suminwa Tuluka.
Deux mois après ce remaniement, les signataires redoutent un silence qu’ils jugent incompréhensible et injustifié face à ce qu’ils considèrent comme un droit social et non une faveur politique, insistent-ils.

Face à cette inertie, les anciens membres des cabinets ministériels préviennent qu’en l’absence d’une réponse favorable avant le 31 octobre 2025, ils se réservent le droit d’entamer des actions pacifiques, notamment des sit-in devant les bureaux des hautes autorités du pays.

Le courrier a été simultanément déposé à la Présidence de la République, à la Primature, ainsi qu’aux Ministères des Finances et du Budget, et au Secrétariat général du Gouvernement.

Pour l’heure, aucune réaction n’a été enregistrée du Ministère des Finances.
Mais plusieurs observateurs estiment que cette revendication pourrait ouvrir un nouveau front social au sein de la fonction publique, dans un contexte budgétaire tendu marqué par des mesures de rationalisation engagées par le gouvernement Suminwa.

Pascal Masirika Bisimwa

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