Des blessés graves et d’actes de pillages sont signalés lors d’une attaque menée la nuit du 26 au 27 Juin 2025 à Kabanda, sous-village de Mandwe, Mumosho situé à 15 km de la ville de Bukavu.
Au Groupement de Mumosho en territoire de Kabare, des attaques à mains armées sont devenues récurrentes depuis le deuxième trimestre de l’année 2025.
Certains observateurs lient le drame à l’évasion des criminels qui étaient détenus dans les prisons de Bukavu et Goma et Kabare qui ont été libérés lors de l’occupation de Bukavu par les rebelles du M23-AFC M23 appuyés par l’armée rwandaise.
Déjà, il est très difficile de préciser l’identité des agresseurs armés dans la ville de Bukavu, sachant que la rébellion fait régulièrement face aux Wazalendo, les supplétifs des forces gouvernementales, FARDC, sur les axes Kavumu-Bukavu, Uvira-Bukavu, Cirunga-Bagira à Bukavu, notamment.
La nuit du 26 au 27 Juin 2025 a été fatidique à Kabanda, où des hommes armés ont investi le village pillant des familles déjà dépourvues de tout et dont certains ont été grièvement blessés.
En moins d’un trimestre, des incursions suivies d’affrontements sont devenus monnaie courante entre Nyangezi et Bukavu, sur la Route nationale numéro 5 menant vers Uvira, la deuxième ville de la Province du Sud kivu.
La mi-juin dernier, cinq hommes armés et cagoulés ont immobilisé dans un bistrot à Nyantende des paisibles paysans en emportant des collis d’or, téléphones et de l’argent dont le montant n’a pas été révélé.
Avant l’invasion de Kabanda, en début de soirée du 26 Juin 2025, une douzaine d’hommes armés, des présumés Wazalendo, ont arraché de terre et emporté une barricade métallique de M-23 AFC destinée à la taxation à Nyantende.
Pour l’instant, il est difficile de préciser si ce sont les mêmes personnes qui ont cambriolé et emporté, une semaine avant, des centaines de chèvres d’une ferme installée à moins de 5 kilomètres de Nyantende sur le même axe.
Autant il est difficile de préciser l’identité de meurtriers d’une femme de Mumosho après sa disparition alors qu’elle se rendait dans son village natal.
Somme toute, il sera bientôt difficile d’aller au marché de Nyangezi, si rien n’est fait pour juguler l’insécurité sur cet axe du reste vital pour la ville de Bukavu, à l’instar de Mudaka sur la route qui mène vers Kavumu. Bukavu risque d’être pris en sandwich et ses habitants ne dépendre que du marché rwandais voisin.
Faustin MULIRI MIRUHO