Le Président Paul Kagame, omniprésent dans la vie publique rwandaise, a pris l’habitude de centraliser toutes les décisions. Résultat : ses absences sont immédiatement visibles — et dès qu’elles se prolongent, les spéculations repartent de plus belle.
La dernière fois qu’il avait disparu des radars, il était réapparu avec une large cicatrice sur le crâne, alimentant de nombreuses interrogations — étouffées dans le pays, mais largement commentées sur les réseaux sociaux.
Cette fois encore, Paul Kagame et sa famille proche n’ont pas été vus depuis une dizaine de jours. Mais dans un pays où personne n’ose poser la moindre question, les Rwandais se tournent vers internet pour chercher des réponses.
Au-delà des rumeurs, c’est la gouvernance même du pays qui est en jeu. Car tout repose sur un seul homme et un cercle restreint d’apparatchiks — sans contre-pouvoirs, sans transparence, sans comptes à rendre.
Et par un soudain hasard, juste après l’arrestation de l’opposante Victoire Ingabire, le gouvernement annonce… cinq jours fériés consécutifs, sans aucune explication ni justification.
Dans un pays organisé, même un seul jour férié imprévu est débattu et planifié. Sauf cas exceptionnel, les jours fériés sont fixés par la loi ou décret bien en amont. Mais ici, c’est une semaine entière de paralysie économique décrétée du jour au lendemain.
Compte tenu du coût économique et du contexte politique, plusieurs questions s’imposent :
– Où est Paul Kagame ? Quel est son état de santé physique et mental ?
– Qui gouverne réellement le Rwanda ?
– Ce “pont” improvisé cache-t-il un couvre-feu déguisé, des restrictions à venir, ou d’autres manœuvres en coulisses ? Cette opacité extrême révèle une vérité inconfortable :
👉 Le Premier ministre Édouard Ngirente, son gouvernement, et les autres institutions n’ont aucun pouvoir réel — et les Rwandais le savent très bien.
👉 Un petit cercle au sein du FPR verrouille tout, sans rendre de comptes — ni aux citoyens, ni aux parlementaires, ni aux partenaires du pays.
Le Rwanda ne peut pas continuer à fonctionner comme une monarchie de fait. La transparence n’est pas un luxe : c’est une exigence démocratique.
Exacte-info.net
