Selon un lobbyiste international congolais,
la connaissance des faiblesses de l’ennemi est une voie vers la victoire, qu’il faut explorer et tenter. Roland Ngoie l’a fait savoir lors d’un entretien du weekend avec l’Acp, parlant de l’agression rwandaise en République démocratique du Congo (RDC).
« Parfois, il est important de jeter un regard sur l’histoire du génocide rwandais, de chercher à comprendre son origine, ses faces cachées, les controverses qui l’entourent, le rôle de Paul Kagame et son mouvement du Front patriotique rwandais (FPR). Parce qu’apprendre sur l’ennemi nous permet de découvrir ses principales faiblesses sur lesquelles on peut s’appuyer. « C’est une voie qui peut nous amener à la victoire recherchée », a déclaré Roland Ngoie.
Il a affirmé que la plus grande faiblesse du Rwanda réside précisément dans l’histoire de ce génocide. Plus de 30 années de crimes, de manipulation, de propagande et d’injustices doivent inviter les Congolais à réfléchir sur ce génocide rwandais qui semble justifier l’agression, l’occupation et les crimes que le Rwanda inflige à la RD Congo.
Pourtant, soutient Roland Ngoie, l’ouvrage de Charles Onana intitulé : « Enquêtes sur un attentat : Rwanda, 6 avril 1994 », publié en 2021, apporte de l’éclairage et rappelle, explique que le 6 avril 1994, l’avion Falcon 50 transportant deux chefs d’Etat africains, leurs collaborateurs et trois français, membres de l’équipage, a été abattu par un missile SAM 16 au-dessus de l’aéroport de Kigali. Cet acte a été reconnu par l’ONU comme « le facteur déclencheur » du génocide au Rwanda.
« Depuis plus de 30 ans, les auteurs de cet attentat ne sont ni inquiétés, ni poursuivis, ni arrêtés, ni jugés. Toutes les enquêtes menées par l’ONU, les justices belge, espagnole, française ont été sabotées et soumises à de fortes pressions politiques, insiste-t-il. Pendant ce temps, le régime rwandais de Kigali a entrepris et poursuit son aventure criminelle en RDC, sous de prétextes fallacieux. Il faut arrêter cette aventure, par tous les moyens.
Joe R. Kafuka