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Kindu : conséquences néfastes de la paralysie des activités économiques à Kabambare-centre.

La commune rurale de Kabambare, située à environ 450 kilomètres de la ville de Kindu, dans le Maniema, est paralysée depuis ce lundi 19 mai 2025. Marchés fermés, rues désertes : la société civile a lancé trois jours de « ville morte » pour dénoncer les exactions des miliciens Mai-Mai Malaika, intégrés aux groupes Wazalendo. « Tortures, barrières illégales, mariages forcés… », les habitants disent avoir assez subi.

L’étincelle ? L’agression de l’administrateur adjoint du territoire, Richard Afalubi Matalatala, intervenu pour secourir une femme battue par des miliciens. Gravement blessée, la victime a été hospitalisée en urgence. La société civile dénonce une violation flagrante de la Constitution, qui garantit pourtant la protection des citoyens.

Face à la colère populaire, les autorités locales ont interdit toute manifestation, invoquant des risques pour l’ordre public. Les Mai-Mai Malaika, qui se présentent comme une « Réserve Armée de la Défense » (RAD), rejettent les accusations et retournent la responsabilité sur l’administrateur agressé, l’accusant d’avoir provoqué l’incident en état d’ébriété.

Les images de Kabambare centre montrent une cité à l’arrêt : pas un commerce ouvert, pas un véhicule en circulation. « La ville morte est effective », confirme un organisateur sous anonymat, craignant des représailles.

Kabambare, zone régulièrement en proie aux violences armées, voit ses civils pris en étau entre groupes armés et impuissance des autorités. La société civile exige une intervention urgente de l’État. Les trois jours de protestation silencieuse sont un cri d’alarme : jusqu’où ira l’escalade ?

Isaac Kilikumbi

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