La rumba congolaise ne cessera point de faire parler d’elle de par le monde. Actuellement, plus que jamais, une composition du Katangais Kasongo wa Kanema et l’Orchestre Super Mazembe revient au galop sur les réseaux sociaux grâce à sa chanson intitulée « Kasongo » sortie au Kenya en 1977.
En effet, sur le web, il est fréquent de voir un provocateur ou inconscient phacochère poursuivi, à une vitesse de croisière par un guépard, un léopard, une lionne ou un tigre, se nicher in extremis dans son terrier.
La chanson véhicule les complaintes, en Lingala, d’une épouse laissée pour compte par son époux, Kasongo. Face à l’irresponsabilité de son mari, son épouse l’invite à regagner le toit conjugal pour le bien de sa maisonnée.
Ironie du sort, c’est en bon viveur et sans moindre hâte de se mettre à l’abri qu’on voit Kasongo, en espiègle phacochère, soit se faire happer par des fauves ou échapper de justesse à leurs crocs en détallant à l’allure d’un missile sol-sol pour regagner son terrier.
Malgré les risques bravés, Kasongo repart toujours en échappées belles tel un inconscient phacochère sans se soucier du danger de la veille ni des appels de sa moitié.
Au Kenya, ou évolua longtemps Kasongo wa Kanema décédé en 2020 et son orchestre, une source indique qu’une frange des Kenyans assimilent leur Président de la République, William Rutho, à Kasongo à causes de ses sorties médiatiques intempestives aux allures diplomatiquement dangereuses au lieu de répondre d’abord à ses promesses électorales.
Des 15 musiciens qui composaient l’Orchestre Super Mazembe, jadis dénommé Super Vox au Katanga avant de s’installer en Zambie, puis en Tanzanie et définitivement au Kenya, il reste 3 musiciens en vie.
Parmi les tubes du répertoire du groupe, en plus de la célèbre Kasongo, il est des chansons comme Shauri yako interpretée en Kiswahili et Anglais au courant de la décennie 80 par le duo Mbilia Bel et Tabu Ley.
Faustin MULIRI MIRUHO