Les médecins participants aux assises de deux jours viennent de France, de Côte d’Ivoire, d’Allemagne, de Bukavu, de Lubumbashi et de l’université de Kinshasa.
Dans son mot de circonstance, le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation technologique a rappelé que la cardiologie qui semble pour certains, un domaine réservé aux grands spécialistes, devrait être une préoccupation de toute la population. Le Dr Gilbert Kabanda Kurhenga a rappelé qu’à l’époque où il était Commandant du Corps de santé militaire, lorsqu’il faisait le relevé des statistiques de mortalité des forces armées, il s’est rendu compte qu’après la malaria, la maladie cardiovasculaire venait en tête des mortalités hospitalières. Il avait enregistré successivement en 2015 et 2017, un taux de 25 % , la malaria venant avec un taux de 30 %. Ce qui signifie selon lui qu’il s’agit d’un problème de santé publique que l’ autorité sanitaire et le personnel de santé ne mettent suffisamment en relief.
Bien plus, dans les envois en soins médicaux, le Dr Gilbert Kabanda Kurhenga a fait remarqué que la plupart de malades qui vont se faire soigner à l’étranger aux frais de l’État congolais, les cas de cardiopathie viennent encore en tête, si l’on en croit les statistiques du Ministère des Finances. Cela signifie selon lui, que les maladies cardiovasculaires devraient constituer une préoccupation majeure du professionnel de santé et des décideurs politiques de la République Démocratique du Congo.
Gilbert Kabanda Kurhenga a exhorté les participants au Congrès International de Cardiologie à mettre en place des stratégies pouvant déboucher sur la prise de conscience à tous les niveaux de la société de cette réalité. Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation technologique s’est dit prêt à mettre en place des stratégies de recherche de solutions dans ce domaine. Il a invité la Société Congolaise de Cardiologie à lui soumettre des projets suffisamment bien élaborés, ambitieux et à la hauteur de la gravité de la situation pour qu’il joue son rôle dans ce sens.
Pascal Masirika Bisimwa
ConsCom MRSIT