Les échanges entre responsables des médias locaux et femmes journalistes ont été fructueux ce lundi 25 nivembre dans la salle de PNMLS à Uvira. La sextorsion touche également les femmes journalistes, qui en sont aussi souvent victimes de la part de personnes ressources. « Ces dernières exigent parfois des faveurs sexuelles en échange d’informations », comme l’a déploré Nelly Adidja, cheffe des programmes de l’ONG AFEM. Elle se referait ainsi à un rapport d’enquête effectuée en 2023 pae cette Ong auprès des couches sociales du Sud Kivu, lequel évoque 69 pourcents des femmes victimes de cette violence sexiste, qu’est l’extorsion de sexe. À l’issue de cette rencontre d’Uvira, Madame Nelly Adidja a obtenu des engagements fermes de 25 représentants des médias, tant en ligne que traditionnels, pour lutter contre cette violence sexiste.

Ces violences sexistes sont répandues, et les agresseurs utilisent leur pouvoir pour abuser des femmes dans le milieu professionnel. Françoise Bukuru, de la RTNC, a déclaré : « Je dénoncerai les compliments inappropriés et les tentatives de manipulation pour obtenir des relations sexuelles. »

Les responsables des médias ont également reconnu que le manque de motivation des femmes et la quête d’influence dans le milieu professionnel contribuent à ce fléau. Kefa Karago, directeur de l’agence de presse AVERTI.COM, a souligné l’importance de sensibiliser les communautés, y compris les médias, les écoles et l’administration publique, sur les conséquences de la sextorsion, qui affecte aussi bien les hommes que les femmes.

AFEM a lancé une campagne dans les zones rurales du Nord de la province et à Bukavu, avant de s’étendre à Uvira et Fizi, avec le soutien de l’Ambassade de l’Allemagne en RDC.

Fiston Ngoma Mayabala