La capitale congolaise est sous le choc après la révélation d’une imposture de grande envergure. Israël Bongo Lord, un jeune homme sans emploi, a réussi à tromper plusieurs institutions et personnalités de Kinshasa en se faisant passer pour un député, un sénateur, et même un prophète. Ce lundi 21 octobre 2024, la supercherie a été démasquée lors d’une rencontre officielle tenue à l’hôtel Béatrice, mettant fin à près de dix mois d’escroquerie. Depuis plusieurs mois, Israël Bongo Lord a réussi à s’introduire dans les cercles du pouvoir congolais, se faisant passer pour une figure politique respectée. À plusieurs reprises, il a été vu prenant part aux séances plénières à l’Assemblée nationale, où il s’est fait passer pour un député. Dans d’autres contextes, il a également endossé le rôle de sénateur, accordant des interviews aux médias et apparaissant comme une personnalité publique crédible. Son stratagème ne s’est pas limité à la politique ; il a également usurpé l’identité de prophète, manipulant ainsi des croyants et des fidèles.
Les détails entourant cette affaire soulèvent de nombreuses interrogations sur les failles de sécurité et d’identification au sein des institutions congolaises. Comment un individu sans statut officiel a-t-il pu accéder à des assemblées parlementaires et à d’autres espaces réservés aux membres du gouvernement ? Comment a-t-il pu s’entretenir avec des figures influentes sans éveiller de soupçons ?D’aucuns estiment que cette affaire démontre une faiblesse préoccupante dans le processus de vérification des identités au sein de institutions étatiques. D’où la nécessité d’une réforme urgente des mécanismes de sécurité et d’identification pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.Pour l’heure, Israël Bongo Lord est aux arrêts, et les autorités enquêtent sur la manière dont il a pu perpétrer une fraude d’une telle envergure. Des personnalités politiques ainsi que des fidèles religieux, trompés par ses différentes identités, appellent à des sanctions exemplaires.
Alain Ngabo Ya Kajemba.
