You are currently viewing Uvira : des femmes et filles d’Uvira sensibilisées sur leur droit à l’avortement

Uvira : des femmes et filles d’Uvira sensibilisées sur leur droit à l’avortement

L’ONG SOS FEC, Femmes et Enfants en Catastrophe, a organisé une campagne de sensibilisation à Uvira le 28 septembre 2024, à l’occasion de la journée mondiale du droit à l’avortement. Cette initiative visait à alerter la communauté sur les dangers des avortements clandestins, qui mettent en péril la vie des femmes et des jeunes filles. Une dizaine de participantes ont été informées des risques associés à cette pratique, souvent motivée par des pressions sociales et familiales.

Le docteur Claude Watokalusu, médecin directeur de l’hôpital des Églises méthodistes et consultant à SOS FEC, a partagé des témoignages sur les raisons qui poussent les femmes à recourir à l’avortement. Notamment la peur des conséquences d’une grossesse non désirée pour les professionnelles du sexe qui craignent que cela nuise à leur activité et les adolescentes qui redoutent d’abandonner leurs études. Il y a aussi la stigmatisation sociale, la colère des parents et les complications liées à des relations avec des partenaires mariés jouent un rôle crucial dans cette décision.

SOS FEC s’engage depuis dix ans à sensibiliser la population sur l’importance des méthodes contraceptives. Grâce à son centre d’encadrement pour le bien-être social, le CEBES, l’ONG a réussi à augmenter les consultations mensuelles, passées de 20 à près de 150. Cette évolution fait suite à une prise de conscience de la communauté, où, selon l’infirmier chargé des  consultations, Fabrice Bisimwa Chishibanji, _ »les hommes commencent à soutenir leurs partenaires à ‘utiliser les contraceptifs pour espacer les naissances et éviter les grossesses indésirables »._

Le docteur Watokalusu a indiqué que la violence sexuelle et les grossesses non désirées peuvent pousser les femmes à consulter des charlatans pour obtenir des avortements risqués. Il a encouragé les victimes de viol à se rendre au centre de santé pour recevoir des soins appropriés et a rappelé la nécessité du planning  familial.Pour marquer l’événement, une caravane motorisée a, permis aux participantes de parcourir la commune de Kalundu afin d’attirer l’attention du public sur la  lutter contre les avortements clandestins. Cette action vise à briser le tabou qui entoure l’avortement et à promouvoir un dialogue ouvert sur la santé reproductive.

Fiston Ngoma Mayabala

Laisser un commentaire