Les députés du Nord-Kivu ont entamé un nouveau plaidoyer à Kinshasa pour obtenir le retour de la paix dans leur province, secouée par des groupes armés tels que le M23 et les ADF.*

Le mercredi 18 septembre, ils ont été reçus par le ministre de l’Intérieur et ont dressé un état des lieux général de la situation, marquée par d’incessantes violations du cessez-le-feu par le M23, ainsi que par les massacres perpétrés par les ADF.
Devant Jacquemin Shabani, ils ont appelé le gouvernement congolais à se concentrer sur la récupération des entités contrôlées par l’ennemi, d’une part, et à rétablir l’autorité de l’État dans d’autres agglomérations, d’autre part.
« Les députés demandent l’intensification des actions militaires sur le terrain pour restaurer la paix dans cette province meurtrie par la guerre d’agression rwandaise et les actions terroristes du M23 et des ADF. Ils ont évoqué les violations incessantes du cessez-le-feu par les agresseurs », rapporte le ministère de l’Intérieur.
Face à la dégradation de la situation et aux difficultés des populations à survivre sous les menaces constantes, le caucus des députés a plaidé pour que le Nord-Kivu soit déclaré province sinistrée, et que l’état de siège, ayant démontré ses limites, soit levé.
Depuis plus de deux ans, le M23 mène une guerre d’agression dans le Nord-Kivu, où il a pris le contrôle de plusieurs agglomérations dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Lubero, et même Nyiragongo.
Plusieurs opérations militaires ont été menées pour tenter de neutraliser le mouvement, mais sans succès. En 2022, des soldats de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont été déployés pour appuyer Kinshasa. En décembre 2023, la SADC a également déployé ses troupes, mais le M23 reste très actif sur le terrain.
Par ailleurs, les ADF, groupe armé le plus violent du pays, continuent de semer la terreur à Beni, Lubero et dans l’Ituri. Depuis octobre 2014, ils massacrent des civils dans des zones non sécurisées par les forces de sécurité.
Depuis le 30 novembre 2021, l’armée congolaise, appuyée par l’UPDF ougandaise, mène des opérations contre ces terroristes, sans parvenir à réduire significativement leur capacité de nuisance.
Jacquemin Shabani a rassuré les députés du Nord-Kivu quant aux actions envisagées pour rétablir la paix dans la région.

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