Dans une sorte de jeu de ping-pong, à peine la mesure du gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki levant partiellement la mesure interdisant les activités d’exploitation minière au Sud-Kivu annoncée, le même jeudi 15 Août 2024 le député national Trésor Lutala Mutiki, élu de Mwenga, est monté au créneau pour fustiger la décision de l’autorité provinciale.
Dans une lettre lui adressée et faisant la ronde sur la toile, Trésor Lutala Mutiki dénonce le fait que les entreprises minières opérationnelles au Sud-Kivu n’ont jamais signé le cahier des charges en guise d’engagement à respecter la part des populations riveraines dans leurs activités, de l’exploitation à la production. Dans sa lettre, l’élu du territoire de Mwenga demande au gouverneur d’exiger : »qu’ils soient soumis au respect des cahiers des charges signés avec les composantes habilitées selon le code minier avec un suivi approprié. Le contraire de cette procédure serait, ajoute t-il, une pratique illégale motivée par des intentions non professionnelles ».
La rédaction d’Exacte-info.net a contacté le gouverneur de province pour en savoir un peu plus. Selon ce dernier, une commission devant recevoir et auditionner les assujettis est instituée et elle procède effectivement par la vérification ou non de la signature des cahiers des charges portant sur la part des populations riveraines. Se faisant, il est prévu un suivi régulier conjoint entre les membres de la commission et les exploitants miniers.
Le gouverneur Jean-Jacques Purusi affirme que la levée provisoire de la mesure est consécutive à la soumission à l’exigence de respecter la part des populations riveraines et le paiement des taxes dues à la province.Rappelons que cette mesure ne concerne pas les petits exploitants à la pelle. Quant au secteur de l’or, la discussion entre les opérateurs et la commission ad-hoc se poursuit.
Faustin MULIRI MIRUHO