L’achat timide de fournitures scolaires a été observé sur les marchés de Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental au centre de la République démocratique du Congo à quelques jours de la rentrée scolaire 2024-2025, se sont plaints certains vendeurs interrogés vendredi au cours d’une ronde selon l’agence congolaise de presse, ACP.

« Depuis le matin, je n’ai coupé aucun morceau de tissu d’uniforme pour vendre. Personne n’a acheté les cahiers ni les autres objets classiques. Ce n’est pas seulement aujourd’hui, mais depuis que le mois a commencé, il n’y a rien de promettant », a fait remarquer Mme Sophie Milambu, vendeuse de fournitures scolaires au marché central de Dibindi, appelé communément Bakwa Dianga.« Je ne sais pas à quoi est liée cette timidité.

Les autres années, c’est au début du mois d’août que nous recevons tant soit peu les clients. Je comprends peut-être que c’est à cause de la basse conjoncture. Les fonctionnaires de l’Etat pleurnichent beaucoup, on se demande qui va acheter nos marchandises ? », s’est-elle interrogée.Hormis l’inquiétude de cette vendeuse,  les couturiers affirment que la plupart de parents attendent la deuxième quinzaine ou les dix derniers jours du mois.

« Personnellement je ne suis pas surpris, c’est vrai que les parents traversent un moment de crise comme toujours, mais je sais que la plupart attendent les 15 ou 10 derniers jours pour fréquenter les marchés », a déclaré Giresse Kabengele, couturier au même marché.« Je profite de l’occasion pour leur demander de se sacrifier maintenant, sinon au moment qu’ils attendent là, les prix seront très élevés qu’ils ne sauront peut-être pas supporter. C’est le moment de s’endetter de pour s’acquitter de leur devoir », a-t-il conseillé.

La Rédaction