Il est rare qu’un mois se passe sans évoquer un ou des  cas d’incendie dans la ville de Bukavu. Les constructions anarchiques, fruits d’une urbanisation presque sauvage, sont pointées du doigt comme principales causes de ces drames en cascade. Ce n’est pas le cas de ce véhicule bondé de fûts de mazout en partance pour l’arrière pays qui a provoqué une désolation ce matin du 30 juillet 2024.

En effet, alors que le conducteur s’apprêtait à aller alimenter l’arrière-pays, les fûts ont basculé jusqu’à déverser leur contenu sur la batterie du camion en pleine manœuvre de démarrage. S’en est suivie une traînée de feu et de fumée causant des blessés graves et d’importants dégâts matériels dans une station située au coin de l’Avenue Georges Defour, non loin de l’Hôpital Général de référence de Bukavu.

A ce bilan s’ajoute trois personnes atteintes par des brûlures. Les victimes  ont été immédiatement acheminées à l’hôpital d’à côté.

La station n’a pas été consumée, seuls le camion transporteur et quelques maisons érigées de l’autre côté de la route et celles d’à côté ont été légèrement atteintes.

Le pire a été évité grâce à l’intervention du véhicule anti-incendie d’une firme appartenant à un particulier, selon une autre source contactée sur le lieu du drame.

Vu l’ampleur que prennent les incendies en cette période de hautes chaleurs, il est recommandé aux firmes et familles de se pourvoir d’extincteurs.

Ironie, le son d’alerte est perçu avec nuance par certains habitants de la ville de Bukavu, notamment des victimes d’incendie, car préférant récidiver les mêmes systèmes de constructions très déplorées car peu orthodoxes et n’ayant aucun dispositif pour parer au pire.

Faustin MULIRI