Le numéro 3 du trimestriel a été présenté Bukavu aux partenaires et aux médias locaux vendredi 26 Juillet 2024.A cette occasion, le directeur de publication et Secrétaire Exécutif Provincial du Programme National de Lutte contre le VIH au Sud-Kivu, Freud Muciza Bayunvanye a indiqué que cette revue vise essentiellement la réalisation de la mission régalienne de coordination des activités de lutte contre cette pandémie y compris d’autres épidémies telles le monkeypox et le COVID. Pour ce qui est de nouvelles infections à VIH entre 2019 et 2023, le médecin coordonnateur du PNMLS au sud Kivu, Dr Basedeke Ruhanamirindiau affirme avoir constaté une moyenne de 3.729 cas, ce qui représente encore un défi par rapport à l’objectif de 0 nouvelles infections d’ici 2030. La ville de Bukavu est incluse dans l’axe Goma, Kigali et Bujumbura, où affluent des milliers de professionnelles de sexe. Ainsi plusieurs vendeuses de charme venant de Bujumbura et de Kigali sont recrutées dans des bistrots, dancings, hôtels et autres lieux de tolérance qui pullulent dans la zone. Coup sur coup s’impose l’urgence de riposte et de prévention de ceux qui ont la lutte contre le VIH dans leurs attributions. Il en est de même du dispositif d’accueil visant à engorger l’offre. Ainsi ne cessent de croître en nombre, les maisons de tolérance dans la ville de Bukavu. Le PNLS renseigne dans le numéro 3 de sa livraison de juillet 2024 que 23.706 sur 41.965 personnes connaissent leur état sérologique soient 56 % ; 23.451 sur les 23.965 sont mises sous le traitement antirétroviral (ARV) soient 98,9 %, et 1.585 sur 2.346 ayant bénéficié de la mesure de la charge virale l’ont supprimée. Malgré ces résultats, il y a de quoi se demander à quand zéro cas de VIH dans la ville de Bukavu face au tableau sombre de contaminations révélés.
Faustin MULIRI