Les chefs des confessions religieuses de la ville de Kisangani et de la province de la Tshopo se disent vivement préoccupés par les rumeurs persistantes faisant état d’un prétendu phénomène de disparition ou d’atrophie mystique des organes génitaux masculins après une simple salutation.
Jeudi, ils ont remis un mémorandum à ce sujet au Vice-Gouverneur de province. Ce document, signé conjointement par Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, ainsi que par Samuel Lotika, Pierre Mehuma et Lambert Funga, représentants des Églises protestantes, appelle la population au respect de la vie humaine et exhorte l’État à assumer pleinement ses responsabilités.
Les leaders religieux se disent profondément consternés par la recrudescence de la justice populaire, laquelle a déjà conduit à des scènes de lynchage, à de multiples cas d’atteintes à l’intégrité physique et à la mort d’une dizaine de personnes. Ils réaffirment la sacralité de la vie humaine et appellent au rejet de toute forme de violence, des accusations sans preuve, de la stigmatisation et de la vengeance.
Ils invitent par ailleurs la justice à accomplir son travail avec diligence et impartialité, afin que la lumière soit faite sur ces faits, que la vérité soit établie et que le droit soit dit, aussi bien pour les victimes que pour les personnes injustement accusées.
Enfin, les chefs religieux exhortent la population au calme, à la vigilance et au discernement, tout en appelant les prêtres, pasteurs et responsables religieux à réaffirmer partout la sacralité de la vie, à enseigner le respect de la dignité humaine et à encourager la résolution pacifique des tensions sociales.
Godelieve Omondo

